Après des mois de campagne électorale mouvementée, l'Algérie a tenu son élection présidentielle le 12 décembre dernier. Le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, a été réélu avec environ 60% des voix, mais le faible taux de participation a jeté une ombre sur sa victoire.
Selon les chiffres officiels, seulement 38,6% des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes. C'est le taux de participation le plus bas jamais enregistré pour une élection présidentielle en Algérie. En 2019, lorsque Tebboune a été élu pour la première fois, le taux de participation était de 41,1%.
L'abstention record de cette élection est un signe clair du mécontentement croissant de la population algérienne à l'égard du régime en place. Le pays est confronté à de nombreux défis, notamment le chômage, la corruption et la répression politique.
Pour de nombreux Algériens, l'élection présidentielle n'était qu'une mascarade. Ils estiment que le scrutin était truqué et que leur voix ne compte pas. Cette perception est renforcée par le fait que les principaux candidats de l'opposition ont été emprisonnés ou exilés.
Malgré sa réélection, Tebboune devra faire face à de nombreux défis lors de son deuxième mandat. Il devra répondre aux frustrations de la population et mettre en œuvre des réformes pour améliorer la situation économique et politique du pays.
S'il ne parvient pas à répondre aux attentes des Algériens, le risque de troubles sociaux est élevé. Les protestations qui ont secoué le pays en 2019 pourraient reprendre de plus belle.
Cependant, malgré les défis auxquels l'Algérie est confrontée, il existe encore un espoir de changement. Le peuple algérien a montré à plusieurs reprises qu'il était déterminé à se battre pour ses droits.
Avec le soutien de la communauté internationale, l'Algérie pourrait devenir un modèle de démocratie et de développement pour l'Afrique du Nord.
Les élections en Algérie viennent rappeler que la démocratie ne se réduit pas à des élections. Elle implique également la participation des citoyens, la liberté d'expression et la responsabilisation des dirigeants.