Élections algériennes : Tebboune réélu dans une atmosphère morose




Le président sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu pour un second mandat à l’issue des élections présidentielles algériennes qui se sont déroulées le 12 décembre 2024. Avec un taux de participation d’à peine 37,7 %, il s’agit de la plus faible participation enregistrée dans l’histoire de l’Algérie. Ce résultat témoigne d’un profond malaise au sein de la population, lassée par l’absence de réformes et le manque de perspectives.

Tebboune, qui avait promis de « nouvelles réformes » et de « lutter contre la corruption », peine à convaincre les Algériens. Ses adversaires dénoncent un scrutin « émaillé d’irrégularités » et appellent à l’annulation des résultats. Dans les rues d’Alger, la mobilisation est faible. Les Algériens, qui avaient massivement manifesté en 2019 pour réclamer le départ de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, semblent avoir perdu tout espoir de changement.

La réélection de Tebboune s’inscrit dans un contexte économique et social difficile. Le pays, qui dépend largement des revenus pétroliers, souffre de la chute des cours du brut. Le chômage atteint des niveaux records, et la pauvreté gagne du terrain. Les Algériens réclament des mesures concrètes pour améliorer leur quotidien, mais le gouvernement peine à répondre à leurs attentes.

L’avenir de l’Algérie s’annonce donc incertain. Tebboune a promis de « travailler sans relâche » pour sortir le pays de la crise, mais il devra faire face à de nombreux défis. La contestation sociale risque de s’intensifier, et la situation économique pourrait se détériorer davantage. Les Algériens n’ont d’autre choix que d’espérer que Tebboune parviendra à relever les défis qui se posent à leur pays.

« Je ne crois plus à rien »

Dans les rues d’Alger, l’heure est à la désillusion. Les Algériens sont fatigués de la corruption, du chômage et de la pauvreté. Ils ont perdu confiance dans leurs dirigeants et ne croient plus au changement.

« Je ne crois plus à rien », confie un jeune Algérien qui a voté pour Tebboune lors de la dernière élection. « Il avait promis beaucoup de choses, mais il n’a rien fait. Je ne vois plus d’avenir pour mon pays ».

Le sentiment d’abandon est généralisé. Les Algériens ont l’impression que leur gouvernement ne s’intéresse pas à leurs problèmes.

« On a l’impression d’être des étrangers dans notre propre pays », déplore une femme qui vit dans un bidonville. « Le gouvernement ne fait rien pour nous aider. On se sent abandonnés ».

La réélection de Tebboune ne semble pas avoir suscité beaucoup d’espoir. Les Algériens sont sceptiques quant à sa capacité à répondre à leurs attentes.

« Il a fait beaucoup de promesses, mais je ne crois pas qu’il les tiendra », estime un jeune diplômé au chômage. « Je ne vois pas d’amélioration pour notre pays. Je pense que la situation va continuer à se détériorer ».