Le 17 octobre 1961, une manifestation organisée par le FLN, le Front de libération nationale algérien, a dégénéré en un véritable massacre.
Ce jour-là, des dizaines de milliers d'Algériens, hommes, femmes et enfants, sont descendus dans les rues de Paris pour protester contre le couvre-feu imposé par les autorités françaises. Ils réclamaient également l'indépendance de l'Algérie, alors sous domination coloniale.
La police française a réprimé la manifestation avec une violence inouïe. Des coups de matraque, des tirs à balles réelles et des jets de grenades lacrymogènes ont été utilisés contre les manifestants.
Le bilan de cette journée tragique est lourd : au moins 200 morts, peut-être même plus, et des centaines de blessés.
Pendant des années, ce massacre a été passé sous silence. Les autorités françaises ont tenté d'étouffer l'affaire et de faire porter la responsabilité aux manifestants.
Ce n'est que dans les années 1990 que la vérité a commencé à éclater. Des historiens et des journalistes ont mené des enquêtes et ont révélé l'ampleur des exactions commises ce 17 octobre 1961.
En 2012, le président François Hollande a reconnu officiellement la responsabilité de l'État français dans ce massacre.
Le massacre du 17 octobre 1961 est un crime d'État. Il s'agit d'une violence politique exercée par les autorités françaises contre une population civile.
Ce crime est d'autant plus abject qu'il a été commis à l'encontre de personnes qui manifestaient pacifiquement pour leurs droits.
Le 17 octobre 1961 restera à jamais gravé dans la mémoire des Algériens et des Français. Il s'agit d'une journée de deuil et de honte.