Anne Lauvergeon, la femme qui a dompté l'atome




Anne Lauvergeon, née en 1959 à Dijon, est une femme d'affaires et physicienne française. Elle a été la première femme à diriger une grande entreprise du secteur nucléaire, Areva, de 2001 à 2011.

Une enfance sous le signe de la science

Anne Lauvergeon est issue d'une famille modeste. Son père, ingénieur, lui transmet sa passion pour les sciences. Dès son plus jeune âge, elle se passionne pour la physique et les mathématiques. Elle obtient son baccalauréat scientifique avec mention très bien, puis intègre l'École polytechnique. Elle y rencontre son futur mari, Olivier Lauvergeon, avec qui elle aura deux enfants.

Une brillante carrière dans le nucléaire

Après l'École polytechnique, Anne Lauvergeon intègre le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Elle y occupe rapidement des postes à responsabilités. En 1999, elle devient directrice adjointe de la recherche et du développement du CEA. Deux ans plus tard, elle est nommée présidente d'Areva, une entreprise créée par la fusion du CEA et de Cogema.

La première femme à la tête d'Areva

Anne Lauvergeon est la première femme à diriger une grande entreprise du secteur nucléaire. Sa nomination suscite des critiques, notamment de la part de certains syndicats. Mais elle réussit à imposer son autorité et à faire d'Areva un leader mondial du nucléaire.
Sous sa direction, Areva développe de nouveaux réacteurs nucléaires et investit dans les énergies renouvelables. Lauvergeon joue également un rôle important dans la promotion du nucléaire à l'étranger.

Une femme de caractère

Anne Lauvergeon est une femme de caractère. Elle est connue pour sa détermination et son esprit de décision. Elle n'hésite pas à défendre ses convictions, même si elles sont controversées.
Elle est également une femme engagée. Elle défend les droits des femmes et lutte contre les discriminations. En 2012, elle crée la Fondation Lauvergeon, qui œuvre pour la promotion des sciences et des technologies auprès des jeunes.

Une fin de carrière tumultueuse

En 2011, Anne Lauvergeon est évincée de la présidence d'Areva. Son départ est mal vécu par les salariés de l'entreprise. Lauvergeon dénonce un complot de la part des pouvoirs publics et de certains syndicats.
Elle quitte Areva avec un important parachute doré, ce qui suscite la polémique. Elle crée ensuite sa propre société de conseil, Alcimed.

Un héritage controversé

Anne Lauvergeon est une figure controversée. Certains saluent son parcours et son engagement en faveur du nucléaire. D'autres lui reprochent son autoritarisme et sa gestion financière d'Areva.
Malgré les critiques, Anne Lauvergeon reste une femme d'exception, qui a marqué l'histoire du nucléaire français. Elle a prouvé que les femmes peuvent réussir dans des secteurs traditionnellement masculins.