Anvers - Union : une histoire d'amour et de haine sportive
En tant que Flamande pure souche, j'ai toujours eu un rapport ambivalent avec l'Union Saint-Gilloise. Ce club bruxellois, ancré dans les Marolles, ce quartier populaire et chaleureux, représente tout ce que je ne suis pas : francophone, bruxellois et... bruxellois.
Pourtant, il y a quelque chose dans l'Union qui m'attire irrésistiblement. Peut-être est-ce son histoire glorieuse, son stade mythique ou son public passionné. Ou peut-être est-ce simplement le fait que ce club est l'éternel rival du Royal Antwerp FC, mon club de cœur.
Cette rivalité, vieille de plus d'un siècle, est l'une des plus intenses du football belge. Les deux clubs se sont affrontés à de nombreuses reprises en finale de la Coupe de Belgique, et chaque match est un événement à ne pas manquer.
Je me souviens encore de la finale de 1990, que j'ai vécue en direct au Heysel. L'Union a gagné 1-0, et ce but restera gravé à jamais dans ma mémoire. Ce jour-là, j'ai ressenti une immense tristesse, mais aussi une grande admiration pour cette équipe qui avait réussi à vaincre nos géants.
Depuis lors, la rivalité entre l'Union et l'Antwerp n'a fait que s'intensifier. Les deux clubs se sont retrouvés dans la même division à plusieurs reprises, et chaque match a été un véritable combat.
En 2017, l'Union est revenue en première division après de longues années d'absence. Ce retour a été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme par les supporters bruxellois, mais aussi avec une certaine appréhension par les supporters anversois.
Pourtant, au fil des saisons, j'ai appris à apprécier l'Union. C'est un club qui a su garder son âme, malgré les difficultés financières et les changements de propriétaires. C'est un club qui représente fièrement les Marolles et qui fait vivre à ses supporters des émotions uniques.
Aujourd'hui, je peux dire que j'ai un profond respect pour l'Union Saint-Gilloise. C'est un club qui mérite sa place parmi les meilleurs clubs belges. Et même si je continuerai toujours à soutenir l'Antwerp, je ne manquerai jamais de regarder un match de l'Union avec un mélange de curiosité et d'admiration.
Car au-delà de la rivalité sportive, il y a une chose qui unit l'Union et l'Antwerp : l'amour du football. Et ça, ça n'a pas de prix.