Elie Barnavi : un historien engagé au service de la mémoire




Elie Barnavi, historien franco-israélien, profondément engagé dans la recherche de la vérité historique et de la réconciliation entre les peuples, est décédé le 4 mars 2021 à l'âge de 87 ans. Sa disparition laisse un grand vide dans la communauté des historiens et dans le cœur de tous ceux qui l'ont connu.

Né en 1934 dans une famille juive de Roumanie, Elie Barnavi a connu les affres de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah. Sa famille a fui l'Europe nazie en 1939 et s'est réfugiée en France. Après la guerre, il poursuit des études d'histoire à l'Université de Paris et devient rapidement une figure marquante de la communauté universitaire.

Dès ses premiers travaux, Elie Barnavi se distingue par son approche novatrice de l'histoire. Il s'intéresse notamment à la question de la mémoire collective et au rôle de l'histoire dans la construction de l'identité nationale. Il défend avec passion l'idée que l'histoire doit être une science rigoureuse et indépendante, qui ne doit pas être soumise aux pressions politiques ou idéologiques.

Au cours de sa carrière, Elie Barnavi a produit une œuvre considérable, portant notamment sur l'histoire des juifs en Europe, le conflit israélo-arabe et l'histoire de la France. Il a également été un grand pédagogue, enseignant à l'Université de Tel-Aviv et à l'Université de Paris-Sorbonne.

Mais au-delà de son travail d'historien, Elie Barnavi était avant tout un homme engagé. Il a milité toute sa vie pour la paix et la réconciliation entre les peuples. Il a notamment été membre de la Commission pour la vérité sur la guerre d'Algérie et a œuvré inlassablement pour le rapprochement entre Israéliens et Palestiniens.

La disparition d'Elie Barnavi est une grande perte pour la communauté historienne. Mais son héritage reste vivant à travers ses écrits, ses enseignements et son engagement indéfectible pour la vérité et la réconciliation.

Qu'il repose en paix.