Emilie Lieberherr (1924-2011) est une pionnière du mouvement féministe suisse. Figure emblématique de la politique zurichoise, elle a consacré sa vie à la lutte pour l'égalité des droits entre les hommes et les femmes.
Née le 14 octobre 1924 à Erstfeld, dans le canton d'Uri, Emilie Lieberherr grandit dans une famille modeste. Son père, cheminot, est syndicaliste. Dès son jeune âge, elle s'engage dans le mouvement socialiste.
Après des études de droit à l'Université de Berne, Emilie Lieberherr obtient son doctorat en 1951. Elle devient ensuite avocate et se spécialise dans le droit du travail.
En 1959, Emilie Lieberherr est élue au Conseil municipal de Zurich, devenant ainsi l'une des premières femmes à siéger au sein d'une législature cantonale suisse. Elle y défend notamment les droits des travailleuses et des mères de famille.
En 1971, Emilie Lieberherr est élue au Conseil national, la chambre basse du Parlement fédéral. Elle y siège pendant plus de vingt ans, occupant notamment la fonction de vice-présidente de la Commission de la justice.
Tout au long de sa carrière politique, Emilie Lieberherr s'est battue pour l'égalité des droits entre les hommes et les femmes. Elle a notamment contribué à l'introduction du suffrage féminin en Suisse en 1971 et à la révision du droit du mariage en 1985.
Emilie Lieberherr était une femme de conviction et d'engagement. Elle a consacré sa vie à la défense des droits des plus faibles et à la construction d'une société plus juste et plus égalitaire. Sa mémoire reste aujourd'hui un symbole de courage et de détermination.
"Il ne suffit pas d'avoir raison, il faut encore avoir le courage de défendre ses convictions." - Emilie Lieberherr