Etel Adnan, née le 24 février 1925 à Beyrouth, est une écrivaine, poétesse, plasticienne et essayiste franco-libanaise. Elle s'est éteinte à Paris le 14 novembre 2021.
Figure emblématique de la littérature et de l'art contemporain, son œuvre, protéiforme et profondément humaniste, s'est nourrie de ses expériences personnelles et de ses engagements politiques.
Etel Adnan grandit dans une famille bourgeoise et cosmopolite. Elle est témoin de la guerre civile libanaise en 1945. Cette expérience traumatisante sera le point de départ de son engagement politique.
Etel Adnan étudie d'abord au Collège protestant français de Beyrouth, puis à l'université de Californie à Berkeley. Elle obtient un doctorat en philosophie de l'université Harvard en 1955.
Etel Adnan commence à écrire dans les années 1950. Ses premiers romans, "Sitt Marie Rose" (1977) et "L'Apocalype arabe" (1980), dénoncent les injustices sociales et la violence au Moyen-Orient.
Elle publie également de nombreux recueils de poésie, caractérisés par leur lyrisme, leur concision et leur profondeur philosophique. Parmi les plus connus figurent "Le Maître des tournesols" (1966) et "Le Cœur des choses cachées" (1995).
Parallèlement à sa carrière littéraire, Etel Adnan se consacre à la peinture. Ses toiles, abstraites et colorées, lui valent une reconnaissance internationale. Elle est exposée dans de nombreux musées et galeries d'art.
Etel Adnan a été une figure de proue pour les artistes et les intellectuels du monde entier. Son œuvre, empreinte d'une profonde humanité, a contribué à faire entendre la voix des opprimés et à promouvoir la paix et la tolérance.
Par son courage, sa liberté d'esprit et son engagement indéfectible, Etel Adnan restera à jamais une source d'inspiration pour les générations futures.
"Je suis née d'une guerre et j'ai toujours cherché la paix."
Cette citation illustre parfaitement la philosophie d'Etel Adnan, une femme qui n'a jamais cessé de lutter pour la justice et la compréhension entre les peuples.