Ginette Kolinka

"Je suis née le 4 février 1925 à Paris. Mon père était tailleur et ma mère couturière. Nous habitions dans un quartier populaire du 19e arrondissement."

Ginette Kolinka a 96 ans et elle est la dernière survivante du convoi 71 parti de Drancy vers Auschwitz-Birkenau le 15 mai 1944. Elle a accepté de nous raconter son histoire, celle d'une petite fille juive qui a vécu l'enfer des camps de concentration.

• L'arrestation

  
  "Le 15 mai 1944, à l'aube, la Gestapo a fait irruption chez nous. Mon père a été arrêté immédiatement. Ma mère et moi avons été emmenées à Drancy."

• Le convoi 71

  
  "Le 17 mai, nous avons été entassés dans des wagons à bestiaux. Nous étions 80 femmes et enfants par wagon. Le voyage a duré trois jours et trois nuits. C'était l'enfer."

• Auschwitz-Birkenau

  
  "A notre arrivée à Auschwitz, nous avons été séparés. Les femmes d'un côté, les hommes de l'autre. J'ai jamais revu mon père."
  "J'ai été tatouée avec le matricule A-25452. J'ai été rasée, désinfectée et vêtue d'une robe rayée."

• Le travail

  
  "J'ai travaillé dans une usine de munitions. Je devais fabriquer des obus. C'était un travail très dur et dangereux."

• La libération

  
  "Le 27 janvier 1945, l'Armée rouge a libéré Auschwitz. J'étais l'une des rares survivantes de mon convoi."

• Le retour en France

  
  "Après la libération, je suis rentrée en France avec ma mère. Nous étions seules au monde. Mon père était mort à Auschwitz."

Ginette Kolinka témoigne de son expérience dans les écoles et les universités. Elle veut que les gens n'oublient jamais ce qui s'est passé.

"Il faut se souvenir de l'Holocauste pour que cela ne se reproduise plus jamais."

Un message d'espoir

Malgré tout ce qu'elle a vécu, Ginette Kolinka reste positive. Elle a survécu à l'enfer et elle a décidé de consacrer sa vie à lutter contre le racisme et l'antisémitisme.

"Il faut toujours garder espoir. Même dans les moments les plus sombres, il y a toujours de la lumière."

Ginette Kolinka est un exemple de courage et de résilience. Son histoire doit être racontée et entendue par tous.