Car derrière les revendications salariales et les conditions de travail, il y a aussi une question de fond : celle de la voix des sans-voix.
L'audiovisuel public, c'est le dernier rempart pour ceux qui n'ont pas accès aux médias traditionnels. C'est la voix des minorités, des exclus, de ceux qui ne trouvent pas leur place dans la société. C'est aussi la voix de la culture, de l'éducation, de l'information citoyenne.
Mais aujourd'hui, cette voix est menacée. Les grévistes dénoncent un manque de moyens, une précarisation croissante et des pressions politiques qui les empêchent de faire leur travail correctement.
Si l'audiovisuel public disparaît, c'est toute une partie de notre société qui sera privée de voix. C'est la démocratie elle-même qui sera affaiblie.
Il est temps de prendre conscience de l'importance de l'audiovisuel public et de soutenir les grévistes. Car leur combat est aussi le nôtre.
Et si on profitait de cette grève pour réfléchir à la place que l'on veut donner à l'audiovisuel public dans notre société ? À la voix que l'on veut donner aux sans-voix ?
Parce qu'une société sans voix est une société sans âme.
Car la voix des sans-voix, c'est aussi la nôtre.