Renaud Van Ruymbeke, magistrat émérite connu pour sa probité et son engagement indéfectible au service de la justice, est une figure emblématique du paysage judiciaire français.
Né en 1942 à Paris, Renaud Van Ruymbeke intègre l'Ecole nationale de la magistrature en 1968. Après avoir exercé différentes fonctions au sein des tribunaux de grande instance d'Amiens et de Paris, il devient juge d'instruction au pôle financier en 1993.
C'est en tant que juge d'instruction qu'il va marquer les esprits en menant des enquêtes retentissantes sur des affaires politico-financières de grande envergure.
L'affaire des frégates de Taïwan (1991-1994)
Renaud Van Ruymbeke s'illustre pour la première fois en tant que juge d'instruction en conduisant l'enquête sur l'affaire des frégates de Taïwan. Ce scandale implique des rétrocommissions versées à des personnalités politiques françaises en marge de la vente de six frégates à Taïwan.
L'affaire Elf (1994-2003)
La plus célèbre des affaires instruites par Renaud Van Ruymbeke est sans doute celle d'Elf, la grande compagnie pétrolière française. Cette enquête complexe et tentaculaire met au jour un vaste système de corruption et de détournement de fonds.
L'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris (1997-2001)
Renaud Van Ruymbeke enquête également sur l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, qui entraîne la mise en examen de l'ancien maire de la capitale, Jacques Chirac.
Au-delà de ces enquêtes médiatiques, Renaud Van Ruymbeke s'est également investi dans la lutte contre la criminalité en col blanc et le blanchiment d'argent.
Il a notamment créé en 2000 le Service national des enquêtes fiscales qui, sous sa direction, a démantelé plusieurs réseaux de fraude fiscale.
Renaud Van Ruymbeke est un magistrat reconnu pour son intégrité, son indépendance et son sens aigu de la justice.
Il a toujours été soucieux de mener ses enquêtes en toute impartialité, sans craindre les pressions politiques.
"Je suis un juge, pas un militant politique", disait-il souvent.
Au terme d'une brillante carrière, Renaud Van Ruymbeke a pris sa retraite en 2008.
Il continue cependant à s'exprimer sur les questions de justice et de société, en dénonçant notamment la corruption et les atteintes à l'Etat de droit.
Un homme engagé
Au-delà de sa fonction de magistrat, Renaud Van Ruymbeke est également un homme engagé dans la vie citoyenne.
Il préside notamment la Commission nationale consultative des droits de l'homme depuis 2011.
"Je crois que chacun peut apporter sa pierre à l'édifice d'une société plus juste et plus fraternelle", aime-t-il répéter.
Renaud Van Ruymbeke est un exemple de magistrat intègre, indépendant et profondément humain.
Sa carrière et son engagement citoyen inspirent le respect et l'admiration.