En août 2000, le sous-marin russe Koursk, joyau de la flotte russe, sombrait dans les profondeurs de la mer de Barents, entraînant avec lui 118 membres d'équipage. Ce drame, l'un des plus terribles de l'histoire maritime moderne, a marqué à jamais les esprits et suscité de nombreuses questions sans réponses.
Le Koursk était un sous-marin nucléaire de classe Oscar II, conçu pour mener des missions clandestines et lancer des missiles de croisière. Le 12 août 2000, il participait à des exercices militaires en mer de Barents lorsque, selon la version officielle, une explosion accidentelle dans l'un de ses compartiments de torpilles a provoqué une série d'explosions et le naufrage du sous-marin.
La tragédie a immédiatement suscité une vive émotion en Russie et dans le monde entier. Les opérations de secours, menées par les autorités russes et internationales, ont été rendues difficiles par la profondeur extrême à laquelle reposait le Koursk (108 mètres). Malgré les efforts acharnés des sauveteurs, il a fallu attendre cinq jours pour que les survivants soient enfin localisés, mais il était déjà trop tard. Les 23 marins encore en vie à l'intérieur de la coque étaient morts asphyxiés.
Les causes exactes du drame sont encore aujourd'hui controversées. La version officielle de l'explosion accidentelle a été remise en question par certains experts, qui avancent différentes hypothèses, notamment celle d'une collision avec un autre sous-marin ou un navire de surface.
La tragédie du Koursk a mis en évidence les dangers liés à l'utilisation de sous-marins nucléaires et a soulevé des questions sur les opérations de sauvetage en cas d'accident. Elle a également révélé les carences de la marine russe, tant sur le plan matériel que sur le plan humain.
La perte du Koursk reste un sujet sensible en Russie, où les familles des victimes attendent toujours des réponses à leurs questions. Le sous-marin a été renfloué en 2001, mais l'enquête sur les causes du drame n'a jamais été entièrement élucidée. La tragédie du Koursk restera à jamais gravée dans la mémoire collective comme un terrible rappel de la fragilité humaine face à la puissance des abysses.