La Fille du Train




La fille du train, c'est moi. Enfin, pas vraiment moi, mais c'est comme ça qu'on m'appelle depuis la tragédie.
Chaque matin, sur le chemin du travail, je regarde par la fenêtre du train et j'observe les maisons qui défilent. Il y en a une en particulier qui me fascine : une jolie petite maison avec un jardin bien entretenu. Dans mon esprit, je l'ai baptisée "la maison du bonheur".
Et dans cette maison du bonheur, je vois une femme. Belle, épanouie, avec un mari aimant et des enfants joyeux. Elle est tout ce que je ne suis pas. Je suis seule, divorcée, et mon travail me déprime au plus haut point.
Chaque jour, je la regarde vivre sa vie parfaite, et je me demande ce que ça ferait d'être elle. Je m'imagine me réveiller dans cette maison, de prendre le petit-déjeuner avec une famille aimante, de m'asseoir dans le jardin et de lire un livre au soleil.
Mais un jour, tout change. Je vois la femme du bonheur se disputer violemment avec son mari. Puis, plus rien. Elle disparaît.
Je suis paniquée. J'appelle la police, mais ils pensent que j'invente tout. Je suis une alcoolique, après tout, personne ne me prendrait au sérieux.
Mais je sais ce que j'ai vu. Je sais que quelque chose de terrible est arrivé à cette femme. Et je suis déterminée à découvrir la vérité.
Je décide de mener ma propre enquête. Je vais à la maison du bonheur, je parle aux voisins, je cherche des indices. Et au fur et à mesure que je creuse, je découvre peu à peu que la vie parfaite de la femme du bonheur n'était peut-être pas si parfaite que ça.
Je découvre qu'elle avait une liaison avec un homme marié, qu'elle était menacée par sa femme. Je découvre qu'elle avait une dépendance aux médicaments.
La façade de bonheur s'effrite peu à peu, révélant une réalité plus sombre. Et je me rends compte que, sous ses airs de vie parfaite, la femme du bonheur n'était pas si différente de moi. Elle était seule, vulnérable et désespérée.
Finalement, je trouve la vérité. La femme du bonheur a été assassinée par son mari. Il l'avait étranglée puis enterrée dans le jardin.
La police arrête le mari et je suis soulagée. J'ai rendu justice à la femme du bonheur. Mais je suis aussi triste. Je me rends compte que, malgré sa vie apparemment parfaite, elle n'était pas heureuse. Elle était piégée dans une relation toxique et elle a payé le prix ultime.
L'histoire de la femme du bonheur m'a appris une chose : la vie n'est pas toujours ce qu'elle paraît être. Les gens cachent souvent leurs souffrances sous une façade de bonheur. Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture.