Le 17 octobre 1961




Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1961, une manifestation pacifique d'Algériens à Paris est réprimée dans le sang par la police française. Des centaines de personnes sont tuées, blessées ou arrêtées.
Un crime d'État

Cette manifestation était organisée par le Front de libération nationale (FLN), qui luttait pour l'indépendance de l'Algérie. Le gouvernement français, qui refusait de reconnaître le droit à l'autodétermination du peuple algérien, avait interdit la manifestation. Mais les Algériens, déterminés à faire entendre leur voix, ont bravé l'interdiction.

Les forces de l'ordre ont réagi avec une violence extrême. Elles ont chargé la foule à coups de matraques, ont tiré à balles réelles et ont jeté des manifestants dans la Seine. Le bilan de cette nuit tragique est lourd : plusieurs centaines de morts, selon les estimations les plus basses.
Un massacre oublié

Pendant de nombreuses années, le massacre du 17 octobre 1961 a été occulté par l'histoire officielle. Les autorités françaises ont tenté de faire croire qu'il s'agissait d'un simple "incident" et que les manifestants étaient responsables de leur propre mort.

Ce n'est que dans les années 1990 que la vérité a commencé à émerger. Grâce au travail des historiens et des journalistes, les Français ont peu à peu pris conscience de l'ampleur du drame.
Un devoir de mémoire

Aujourd'hui, le massacre du 17 octobre 1961 est reconnu comme un crime d'État. Les autorités françaises ont présenté leurs excuses aux victimes et à leurs familles. Mais le devoir de mémoire est loin d'être accompli.

Il est important de continuer à rappeler cette tragédie, afin que les erreurs du passé ne se reproduisent plus. Il est important de lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination. Et il est important de construire une société plus juste et plus fraternelle, où chacun a sa place.