Lettre de Jean Chrétien à Trump: Votre pays a exploité notre faiblesse




Cher Donald,
En tant que vieil homme qui a passé sa vie à servir son pays, je me sens obligé de vous répondre suite à vos récentes déclarations concernant le Canada. Votre proposition de faire du Canada le 51e État des États-Unis est non seulement offensante mais aussi irréaliste.
Soyez clair, les Canadiens ne veulent pas faire partie des États-Unis. Nous avons notre propre histoire, notre propre culture et notre propre système politique. Nous sommes une nation fière et indépendante, et nous n'avons aucun intérêt à abandonner cette indépendance.
Vous avez également déclaré que le Canada avait «profité» des États-Unis. Cela n'est tout simplement pas vrai. Le Canada est l'un des plus proches alliés des États-Unis, et nous avons toujours été un partenaire fiable. Nous avons combattu à vos côtés dans les guerres et nous avons toujours été là pour vous dans les moments difficiles.
Ce qui est vrai, c'est que les États-Unis ont souvent profité de la gentillesse du Canada. Vous avez imposé des droits de douane sur nos produits, vous avez sapé nos industries et vous avez même tenté de saper notre souveraineté. Nous n'avons jamais répondu à ces provocations par la même monnaie, car nous croyons fermement que le dialogue et la diplomatie sont la meilleure façon de résoudre les différends.
Mais sachez ceci, Donald : notre patience a des limites. Si vous continuez à attaquer le Canada, nous serons contraints de prendre des mesures. Nous pouvons imposer des droits de douane sur vos produits, suspendre notre coopération en matière de sécurité et même fermer notre frontière.
Je ne dis pas cela pour vous menacer, mais simplement pour vous avertir. Le Canada est un pays pacifique, mais nous ne tolérerons aucune intimidation de votre part. Nous défendrons nos intérêts et notre souveraineté, quoi qu'il arrive.
J'espère que vous reconsidérerez votre position sur le Canada. Nous sommes vos amis et vos alliés, et nous devons travailler ensemble, pas les uns contre les autres.
Sincèrement,
Jean Chrétien