L'incendie de l'église Sainte-Anne




J'ai toujours été fasciné par les églises. Leur architecture majestueuse, leurs vitraux colorés et leur atmosphère paisible m'ont toujours attiré. Et Sainte-Anne était l'une de mes préférées.
Située dans le cœur du Vieux-Montréal, cette église était un joyau architectural. Sa façade en pierre grise, ses tours jumelles et son intérieur richement décoré en faisaient un monument emblématique de la ville. J'adorais m'y rendre pour assister à la messe ou simplement pour admirer sa beauté.
Mais un après-midi tragique de 1978, tout a changé. Un incendie s'est déclaré à l'intérieur de l'église, détruisant une grande partie de son intérieur. Les flammes ont dévoré les bancs en bois, les vitraux et même la chaire. Seul le clocher a été épargné.
J'étais dévasté en apprenant la nouvelle. Sainte-Anne, l'un de mes endroits préférés, n'était plus que cendres. J'ai décidé de me rendre sur les lieux pour constater les dégâts de mes propres yeux.
Lorsque je suis arrivé, j'ai été accueilli par une scène de désolation. Les murs noircis, les fenêtres brisées et les débris fumants témoignaient de la violence de l'incendie. Mais au milieu des ruines, j'ai aperçu quelque chose d'étonnant.
Au sommet de l'autel, une statue de la Vierge Marie était restée intacte. Ses couleurs étaient encore vives et son visage serein. Elle semblait regarder les ruines avec compassion.
Ce moment m'a profondément marqué. Même dans la destruction, l'espoir et la foi survivaient. L'église Sainte-Anne avait été détruite, mais son esprit restait intact.
Les années ont passé et Sainte-Anne a été reconstruite. Elle n'est peut-être plus la même qu'avant l'incendie, mais elle est toujours un lieu de paix et de beauté. Et chaque fois que je m'y rends, je ne peux m'empêcher de penser à la statue de la Vierge Marie qui a survécu à la tragédie.
Elle est un rappel que même dans les moments les plus sombres, l'espoir et la foi peuvent toujours briller.