Maxime Tandonnet : De quel droit méprise-t-on les anti-passe ?





Je ne suis ni anti-vaccin ni anti-passe sanitaire. J'ai d'ailleurs reçu mes deux injections, comme la grande majorité des Français. Mais je suis viscéralement opposé au mépris affiché par le gouvernement et ses relais médiatiques à l'égard de ceux qui, pour des raisons diverses, refusent de se soumettre à cette obligation.

Ce mépris est d'abord une erreur politique. En stigmatisant les anti-passe, le gouvernement les isole et les radicalise. Il les pousse à rejeter en bloc toute mesure sanitaire, même les plus légitimes. Pis, il leur donne le sentiment d'être des victimes, ce qui ne peut que renforcer leur détermination.

Ce mépris est aussi une erreur morale. Car au-delà des arguments sanitaires, qui peuvent être discutés, il y a une question de liberté individuelle. Chacun est libre de son corps et de sa santé. Il est donc légitime de refuser de se faire vacciner, même si cela peut entraîner des conséquences.

Enfin, ce mépris est une erreur démocratique. Car dans une démocratie, les citoyens ont le droit d'exprimer leurs opinions, même si elles sont minoritaires. Le gouvernement ne doit pas recourir à la force ou à l'intimidation pour faire taire ses opposants.

Il est temps de mettre fin à ce mépris. Il est temps de dialoguer avec les anti-passe, de les écouter et de comprendre leurs raisons. Il est temps de leur montrer que nous les respectons, même si nous ne partageons pas leurs opinions.

Car c'est dans le respect et le dialogue que nous construirons une société plus juste et plus apaisée.