Histoire des ardoisières de Misengrain



Les carrières de Misengrain à Noyant-la-Gravoyère ont été exploitées dès le XVIIe siècle. À cette époque, ce sont des ouvriers isolés qui en extraient le schiste ardoisier.

1833 Une société est fondée ;  l'exploitation est agrandie. Elle emploie alors une centaine d‘ouvriers.


l860 Suite à un éboulement dans la carrière, l‘exploitation s'arrête; la société est dissoute ;

1864 Une compagnie anglaise la rachète . Elle tente de mettre en place une extraction souterraine et ouvre un puits de 70 mètres de profondeur. Mais cette technique est encore primaire

 15 novembre 1888 :accident ; l’éboulement d’une chambre provoque la mort de l8 ouvriers et des blessures pour autres.

Passées aux mains de la Société des Ardoisières de l‘Ouest, les carrières de Misengrain sont ensuite rachetées par la Société Ardoisière de l‘Anjou en 1894, pour 425 000 francs grâce à M. Mottet qui est l‘administrateur délégué de la carrière de la Grand‘Maison.Celle-ci les exploitera jusqu‘à sa faillite en l986. C’est une filiale nouvelle des Ardoisières d'Angers. appelée Société des Ardoisières du Haut Anjou. qui en reprend l’exploitation à partir de l987.

Seul le puits n° 7 est encore exploité. Il a été foncé à l94 mètres de profondeur. Au cours du XXe‘ siècle. Les techniques d'extraction et de fabrication ont beaucoup évolué avec la mécanisation. La méthode. dite en remontant a été abandonnée petit à petit. au profit de la méthode en descendant dans les années 1960. Les chambres sont immenses. Elles peuvent s'étendre sur plus de l 000 mètres carrés et descendre à plus de 20 mètres de profondeur. Elles sont desservies par des galeries collectrices qui sont larges et bien éclairées. Des machines. telles que des scies mécaniques. une muilleuse ou une haveuse effectuent le travail mécaniquement. L‘explosif n‘est plus guère utilisé que pour l‘ouverture d‘une chambre. Les blocs qui sont extraits du puits n° 7 ne mesurent pas plus de l.80 mètre de large afin de passer par la cage du puits. Ils circulent par voie ferrée sur des crapauds. Ils s‘acheminent donc ainsi jusqu'à l‘atelier de débitage. Puis. un tapis roulant emporte les repatons jusqu‘aux ateliers de fabrication. Un roulage par gravité permet ensuite le transport de la matière vers des palettes qui s'acheminent alors vers les fendeurs et les postes de rondissage.

1990 fin d'exploitation

Pour en savoir plus

Le pays segréen 1850-1950

Les ardoisières de Misengrain

Ardoisières de Noyant-la-Gravoyère

Histoire  de quelques exploitations ardoisières