Nouveau Front populaire




Le Front populaire, c'est d'abord un souvenir, lointain et passionné. Pour moi, ce souvenir porte un nom : Léon Blum. Blum, c'est le bon géant assis sur un banc vert, à l'ombre d'un énorme tilleul, dans le jardin d'une maison de la rue de Monceau. Blum, c'est aussi le grand tribun, debout à la tribune de la Chambre des députés, haranguant la foule avec passion et éloquence.
Le Front populaire, c'est aussi une idée, une idée neuve, une idée audacieuse : celle d'une alliance entre la gauche et les communistes pour faire face à la montée des fascismes en Europe. Cette idée, c'est Léon Blum qui l'a lancée, lors du congrès de Tours en 1920. Mais c'est seulement en 1936, après la victoire de la gauche aux élections législatives, que le Front populaire va devenir une réalité.
Le gouvernement de Front populaire va mettre en œuvre toute une série de réformes sociales, dont les plus importantes sont les suivantes : les congés payés, la semaine de 40 heures, les allocations familiales, la création de la Sécurité sociale. Ces réformes vont profondément améliorer la vie des travailleurs et de leur famille.
Le Front populaire, c'est aussi une époque de grande effervescence intellectuelle et artistique. C'est l'époque des surréalistes, des dadaïstes, des existentialistes. C'est aussi l'époque des grands écrivains, comme André Gide, Jean Cocteau, François Mauriac.
Mais le Front populaire, c'est aussi un gouvernement qui va devoir faire face à de nombreuses difficultés. La guerre civile espagnole, l'Anschluss de l'Autriche, la montée en puissance de Hitler et de Mussolini... Le gouvernement de Front populaire va essayer de maintenir la paix, mais il va y échouer. En septembre 1939, la France entre en guerre contre l'Allemagne. Le Front populaire est dissous.
Le Front populaire a été un moment unique dans l'histoire de France. Un moment d'espoir, de progrès social et d'effervescence intellectuelle. Un moment qui a marqué profondément la mémoire des Français.