Numerus Clausus: Une barrière invisible pour les étudiants

Imaginez devoir affronter un mur invisible qui vous empêche d'accéder à vos rêves. C'est la réalité pour de nombreux étudiants confrontés au "numerus clausus". Ce système sélectif, hérité d'une époque révolue, bloque l'accès à certaines formations, laissant sur le carreau des jeunes motivés et talentueux.
Le numerus clausus, c'est un quota fixé arbitrairement par les pouvoirs publics pour limiter le nombre d'étudiants admis dans certaines filières, principalement en médecine, kinésithérapie, odontologie et pharmacie. Ce système est censé répondre à des besoins de régulation et d'adéquation entre l'offre de formation et les débouchés professionnels.
Mais dans les faits, le numerus clausus est loin de répondre à cet objectif. Il ne prend pas en compte les réalités du terrain, les besoins des patients et les aspirations des étudiants. Il crée une barrière artificielle qui empêche des jeunes méritants d'accéder aux études qu'ils souhaitent, et cela, uniquement en fonction de leur lieu de résidence.
Car le numerus clausus varie d'une université à l'autre, créant des disparités considérables. Ainsi, pour la rentrée 2023, le numerus clausus en médecine était fixé à 7,5 à l'université de Paris, contre 14 à l'université de Poitiers. Des écarts injustifiables qui démontrent l'absurdité du système.
Le numerus clausus est également un frein à la mobilité des étudiants. Des jeunes qui souhaitent étudier dans une autre région que la leur se voient contraints de renoncer à leur projet s'ils n'obtiennent pas le fameux sésame. Cette ségrégation géographique est contraire aux principes même de l'égalité des chances et de la libre circulation des personnes.

Face à cette situation, les étudiants sont pris au piège. Ils doivent se battre contre un système opaque et injuste, multipliant les candidatures et les années de préparation dans l'espoir d'obtenir une place tant convoitée. Pour certains, le rêve se brise, laissant place à la frustration et à la démotivation.

Le numerus clausus est un handicap pour les étudiants, mais aussi pour la société dans son ensemble. Il prive notre pays de professionnels de santé compétents et dévoués, dont nous avons pourtant cruellement besoin. Il crée des frustrations et des inégalités, renforçant le sentiment d'injustice et de découragement chez les jeunes.
Il est temps de repenser le système d'accès aux études supérieures. Le numerus clausus est un vestige du passé, un obstacle à la réussite et à l'épanouissement de nos étudiants. Il est urgent de mettre en place des solutions alternatives, plus justes et plus équitables, qui permettent à tous les jeunes motivés et talentueux d'accéder à la formation de leur choix.