Philippe Geluck : un chat nommé désirs




Philippe Geluck, né un 7 mai 1954, est un artiste protéiforme, dont le trait universellement connu est son personnage fétiche : le Chat.

Il exerce en Belgique où il est né et, malgré une courte période en France, il n’a pas fait le choix définitif de l’exil. C’est un amoureux de son pays qui en connaît les travers mais qui s’y attache aussi pour son franc-parler et sa grande liberté de ton.

Son œuvre est connue en Europe et dans le reste du monde. Son humour noir, impitoyable avec le genre humain, est d’une efficacité redoutable. Il n’est pas rare de retrouver dans ses albums des citations de Kafka ou de Schopenhauer, ces philosophes de l’absurde qui voyaient la condition humaine de façon absurde. Peut-être est-ce pour cela que Geluck nous fait rire tant il dépeint avec justesse cette nature humaine souvent misérable.

Geluck a aussi un côté libertaire, farouchement attaché à la liberté d’expression. Il dénonce à de nombreuses reprises les dangers du totalitarisme qui peut naître partout, même là où l’on ne l’attend pas. Grand voyageur, il a observé avec effroi des régimes répressifs, ce qui a renforcé ses convictions démocratiques et libertaires.

Observateur attentif de son époque, Geluck n’hésite pas à croquer les personnalités politiques, les célébrités, les gens ordinaires, souvent avec une tendresse mêlée d’ironie. Il nous renvoie ainsi à nos propres travers, à nos petites lâchetés, à nos manies ridicules. Et c’est peut-être ce qui fait le succès de son œuvre : elle nous parle de nous, de notre monde, avec une acuité et une justesse rares.

Geluck est un homme engagé qui n’hésite pas à prendre position sur des sujets qui lui tiennent à cœur, comme la défense de l’environnement ou les droits de l’homme. Il est également très impliqué dans des actions caritatives.

C’est un homme généreux qui partage sa passion pour la vie avec ses lecteurs. Son humour est une arme redoutable contre la bêtise et l’injustice. Il nous aide à voir le monde avec un autre regard, plus lucide et plus critique. Et surtout, il nous fait rire. Et c’est peut-être ce qui est le plus important.