Pourquoi le paracétamol est un médicament à double tranchant




Le paracétamol, connu sous le nom de marque Doliprane, est un médicament analgésique et antipyrétique largement utilisé en France. Mais derrière sa réputation de médicament inoffensif se cache un risque bien réel de toxicité pour le foie.

Un mécanisme d'action insidieux

Le paracétamol est métabolisé dans le foie par une enzyme appelée CYP2E1. À faible dose, ce processus se déroule sans encombre. Cependant, lorsque les doses sont excessives, l'enzyme CYP2E1 se met à produire un métabolite toxique appelé NAPQI. Ce dernier s'accumule dans le foie et provoque des dommages cellulaires pouvant entraîner une insuffisance hépatique aiguë.

Des risques sous-estimés

La toxicité du paracétamol est souvent sous-estimée, car les symptômes n'apparaissent généralement pas avant 24 à 48 heures après l'ingestion. Les premiers signes comprennent des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. Si le surdosage est important, une insuffisance hépatique peut se développer, nécessitant une greffe du foie dans les cas les plus graves.

Des précautions essentielles

Pour éviter les risques de toxicité, il est crucial de respecter scrupuleusement les doses prescrites et de ne pas prendre de paracétamol en même temps que d'autres médicaments contenant du paracétamol (comme les antitussifs ou les médicaments contre le rhume).

Un choix difficile

Le paracétamol reste un médicament efficace pour soulager la douleur et la fièvre. Cependant, face aux risques de toxicité hépatique, il est important de faire preuve de prudence et de privilégier les alternatives thérapeutiques lorsque cela est possible.

Un appel à la vigilance

Ne prenons pas le paracétamol à la légère. Informons-nous sur les risques et protégeons notre foie. En cas de doute, consultons toujours un médecin ou un pharmacien.