‎Quand la justice se fait flic




Par Julien Moinil

L'affaire dite "Sky ECC", du nom de cette application cryptée utilisée par les criminels, a mis en lumière un phénomène inquiétant : la judiciarisation excessive de la police.

En effet, face à l'ampleur de la criminalité organisée, les autorités ont eu recours à des moyens de plus en plus intrusifs pour lutter contre ce fléau. Parmi ces moyens figurent les écoutes téléphoniques, les perquisitions et les arrestations massives.

Si ces mesures peuvent sembler nécessaires dans certains cas, elles soulèvent également des questions sur le respect des libertés individuelles. En effet, la judiciarisation de la police conduit à une confusion des rôles : les policiers deviennent des enquêteurs et les juges des auxiliaires de police.

Cette tendance est d'autant plus préoccupante qu'elle s'accompagne d'une diminution des moyens alloués à la police traditionnelle. Ainsi, les policiers de terrain sont de moins en moins nombreux et de moins en moins bien équipés.

Cette situation a pour conséquence une baisse de l'efficacité de la police dans la lutte contre la criminalité de proximité. Les policiers sont en effet moins présents sur le terrain et plus occupés par des tâches administratives.

Il est donc urgent de repenser le rôle de la police et de la justice. Il faut trouver un juste équilibre entre la nécessité de lutter contre la criminalité et le respect des libertés individuelles.

La police doit se concentrer sur sa mission première : assurer la sécurité des citoyens. La justice, quant à elle, doit jouer son rôle de contrôle et de garantie des libertés.

Seul un dialogue constructif entre ces deux institutions permettra de trouver une solution à ce problème complexe.

  • Ce que vous pouvez faire :
    • Soutenir les organisations qui défendent les libertés individuelles.
    • Exercer votre droit de vote pour élire des représentants politiques qui partagent vos convictions.
    • Être vigilant face aux atteintes aux libertés individuelles.