On l'écrit dix, on le prononce dix, mais qui a dit qu'on ne pouvait pas le manger ? Dans mon esprit d'enfant gourmand, le chiffre dix n'était pas seulement un nombre à compter, c'était aussi un fruit sucré et juteux.
Je me souviens de ces après-midi d'été où, sous le soleil de plomb, ma grand-mère nous découpait des tranches de pastèque bien fraîches. Je dévorais ma part avec délice, chaque bouchée me rafraîchissant et me transportant dans un univers sucré.
Un jour, armé d'un couteau et d'une curiosité débordante, je me suis lancé dans une expérience culinaire audacieuse : trancher un melon en forme de chiffre dix.
Le résultat était spectaculaire : deux imposantes tranches en forme de dix, aux pépins noirs délicatement disposés. J'étais fier de mon œuvre et encore plus fier de la déguster.
Chaque bouchée était un plaisir sucré, un mélange de fraîcheur et de saveur qui inondait mon palais. Le melon, autrefois chiffre impersonnel, s'était transformé en un fruit délicieux et ludique.