Le RER E, c'est un peu le train de la honte. Celui qu'on prend quand on n'a pas d'autres choix. Celui qui est toujours en retard, bondé et sale.
Bref, un cauchemar.
Pourquoi je dis ça ? Eh bien, parce que je suis un usager régulier de cette ligne. Et crois-moi, j'ai vécu toutes les galères possibles et imaginables.
J'ai pris des trains supprimés, des trains en retard, des trains bondés à craquer.
J'ai assisté à des bagarres, des vols et même à un accouchement.
Bref, j'ai tout vu.
Un jour, j'ai pris un train qui était tellement bondé que j'ai dû rester debout pendant tout le trajet.
Et comme si ça ne suffisait pas, j'étais coincé à côté d'un mec qui puait de la bouche.
C'était un véritable supplice.
Une autre fois, j'ai pris un train qui était tellement en retard que j'ai raté mon rendez-vous.
J'ai essayé d'appeler la SNCF pour avoir des informations, mais personne n'a répondu.
J'étais furieux.
Bref, le RER E, c'est un enfer.
Mais c'est aussi le train que je prends tous les jours pour aller au travail.
Alors, je fais avec.
Je me plains, je râle, mais je continue à le prendre.
Parce qu'au fond, c'est un peu comme une vieille paire de chaussures.
Elle n'est pas très belle, elle ne sent pas très bon, mais elle est confortable.
Et puis, c'est la mienne.
Alors, RER E, je t'aime et je te déteste à la fois.
Mais je ne pourrais pas me passer de toi.