Salamé est né en 1950 dans un village isolé du nord du Liban. Après des études d'économie à Paris, il a fait ses armes dans la banque d'investissement avant de devenir gouverneur de la Banque du Liban en 1993. Depuis, il est à la tête de l'institution financière centrale du pays, supervisant la politique monétaire et la stabilité financière.
L'un des aspects les plus controversés du mandat de Salamé est sa politique de "peg" de la livre libanaise au dollar américain. Introduit en 1997, ce système de change fixe a été salué pour avoir stabilisé l'économie et attiré les investissements étrangers. Cependant, les critiques affirment qu'il a rendu le Liban vulnérable aux chocs externes et a contribué à la crise actuelle.
En effet, depuis 2019, le Liban est confronté à une grave crise économique, marquée par une inflation galopante, une dépréciation de la monnaie et une pénurie de devises étrangères. La politique de Salamé a été pointée du doigt pour avoir exacerbé ces problèmes, certains arguant qu'elle a épuisé les réserves de change du pays et étranglé le secteur privé.
Malgré les critiques, Salamé a également ses partisans. Ils soutiennent que sa politique a permis de maintenir la stabilité financière pendant des décennies et qu'il est injustement blâmé pour des problèmes plus profonds de l'économie libanaise, tels que la corruption et la mauvaise gestion.
Alors que le Liban continue de lutter pour sortir de sa crise économique, le rôle de Salamé reste un sujet de débat. Certains estiment qu'il devrait démissionner, tandis que d'autres pensent qu'il devrait rester en poste pour assurer la continuité et la stabilité. Sa politique continuera probablement à faire l'objet de controverses alors que le pays s'efforce de retrouver sa stabilité économique.
En conclusion, la relation entre Riad Salamé et l'économie libanaise est complexe et contestée. Sa politique monétaire a eu un impact profond sur le pays, à la fois positif et négatif. Alors que le Liban s'efforce de surmonter sa crise économique actuelle, le rôle de Salamé continuera probablement à être examiné et débattu.