Silvio Santos : l'animateur légendaire et controversé




Bien qu'il ait pris sa retraite de la télévision en 2017, Silvio Santos reste une figure emblématique du paysage audiovisuel brésilien. Son émission hebdomadaire "Programa Silvio Santos" a enchanté des générations de téléspectateurs avec son mélange de divertissement, de jeux et de rencontres. Mais derrière la façade joyeuse, Silvio Santos cache un personnage complexe et controversé.
Né le 12 décembre 1930 dans le quartier populaire de Bom Retiro à São Paulo, Benedito Silvio dos Santos est issu d'une famille pauvre d'immigrés juifs polonais. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour la communication et commence à vendre des articles dans les rues.
En 1954, il crée sa première émission de radio, "Alegria dos Bairros", qui deviendra un succès immédiat. Surnommé le "Cavaliere da Alegria" (le chevalier du bonheur), Silvio Santos se distingue par son animation excentrique et ses blagues osées.
En 1963, il lance sur la chaîne SBT sa célèbre émission de télévision "Programa Silvio Santos". Le show devient rapidement un phénomène culturel, rassemblant chaque dimanche des millions de Brésiliens devant leur écran. Avec son fameux "Tele Sena", loterie en direct, Silvio Santos a fait rêver de nombreux téléspectateurs.
Cependant, derrière l'image sympathique du "Monsieur Tout-le-Monde", Silvio Santos a souvent été critiqué pour ses propos controversés. Accusé de racisme, de sexisme et d'homophobie, il a été plusieurs fois condamné par la Cour suprême fédérale.
Malgré ces controverses, Silvio Santos reste un homme d'affaires avisé et un philanthrope généreux. Il possède l'un des plus grands groupes de médias du Brésil et a créé de nombreuses fondations caritatives.
Aujourd'hui, à 90 ans, Silvio Santos a passé le relais de ses émissions à sa fille Patricia Abravanel. Mais son héritage continue de marquer le paysage audiovisuel brésilien. Il restera à jamais dans les mémoires comme l'un des animateurs les plus populaires et les plus controversés de l'histoire de la télévision.